Je pousse aujourd’hui un cri d’alarme sur un sujet qui me tient à cœur, un sujet actuel sur lequel on se doit d’agir, nous chef d’entreprise, pour guérir notre société. Je crois que c’est à nous de bouger les lignes et de réinventer la vie de l’entreprise.
Burn-Out, un mal qui revient régulièrement sur la table. Trop. Les exemples autour de nous se multiplient.
Pourquoi tombons-nous un à un dans cette spirale infernale ?
Ce mal semble prendre ses aises. Certains en parlent comme le mal du siècle. Effectivement, nos ainés ne s’en plaignaient pas. Sommes-nous plus fragiles qu’eux ? Ou bien notre société d’aujourd’hui favorise t’elle ce mal-être ?
Au cœur du Burn-Out, une spirale qui nous emporte, qui donne le tournis et qu’on n’arrive pas à arrêter. Pour l’avoir vécu, je suis intimement convaincue que la société moderne nous pousse irrémédiablement dans ce tourbillon.
L’ère du numérique a été une immense avancée dans le monde de l’entreprise, facilitant les échanges, mais surtout les rendant toujours plus rapides, instantanés. Toujours plus vite, c’est bien là tout le problème.
Aujourd’hui il faut répondre vite, agir vite, produire vite, toujours plus vite. Lorsque vous envoyez un mail, vous vous impatientez si la réponse ne vient pas dans l’heure.
Tout, tout de suite. C’est ce qui caractérise notre génération.
Avons-nous oublié que nous sommes des êtres humains ? Et si nous prenions le temps ? Si on revoyait nos objectifs à la baisse, mais sur le long terme ? Si on acceptait le temps de faire les choses ? Nous avons perdu patience.
Or, La patience est une vertu qui porte toujours sa récompense avec elle (Axel Oxenstiern, 1145) et le succès est un chemin que la patience et le travail rendent accessible (Pierre-Simon Ballonche 1808).
Acceptons-le, nous ne sommes pas des machines. Jamais nous ne travaillerons aussi vite qu’un ordinateur. Nous sommes humains.
Et la quête de la perfection….
Réussir sur tous les fronts ? Est-ce bien raisonnable ? Il y a un temps pour tout, un temps pour construire chaque réussite. Arrêtons de courir après tout en même temps. On ne peut pas tout avoir, au risque de tout perdre. Et une fois qu’on a tout, ne risque t’on pas de perdre le bonheur ? Car le bonheur réside en savoir apprécier ce que l’on a.
Alors ralentissons notre course effrénée contre la montre. Les journées ne feront jamais plus de 24h.
En 50 ans le temps de travail légal n’a cessé de diminuer, peut-on réellement demander toujours plus plus et encore plus ?
Acceptons d’attendre, acceptons les imperfections. Ralentissons, et nous gagnerons en sérénité.